La chasse aux aurores boréales

Sublime spectacle ondulant dans le ciel nocturne, les aurores boréales sont un phénomène naturel fascinant les Hommes depuis la nuit des temps.

Causées par la rencontre des particules de vent solaire et de l’atmosphère terrestre, les aurores boréales se produisent majoritairement dans les régions les plus proches des pôles de l’automne au printemps. Leur colorimétrie varie en fonction de leur altitude dans l’atmosphère, du vert au rouge en passant par le bleu, les aurores les plus fréquentes sont les vertes.

Les plus chanceux d’entre nous ont eu le bonheur d’en apercevoir durant le séjour. En effet, en raison du temps nuageux, les chances d’assister à ce ballet céleste étaient faibles. Néanmoins, nous avons eu une agréable surprise en nous apercevant de la présence des aurores à travers nos fenêtres. Il est assez difficile de décrire l’émerveillement qu’on ressent face à la beauté de cet événement. Semblable à de longs rubans vert pâle dansant dans le ciel, il est possible de les observer de longues minutes voire plusieurs heures.

Bien que les aurores boréales enchantent les esprits, pour le peuple Sámi, elles suscitaient la crainte. Leur croyance considérait les aurores boréales comme les âmes des défunts qui avaient la capacité de « descendre » pour enlever les vivants si ces derniers attiraient leur attention par inadvertance.

Le maelstrom de Saltstraumen

Extraordinaire force de la nature, les maelstrom sont des puissants tourbillons marins créés par des courants de marée. Celui que nous sommes allés voir se situe dans le détroit du Saltstraumen au Sud-Est de la ville de Bodø et est entouré par les îles de Knaplundsøya et de Straumøya, c’est le plus puissant maelstrom du monde.

L’origine de ce phénomène s’explique par la différence du niveau de la mer entre les deux cotés du détroit causée par le passage de la marée. Ainsi, toutes les six heures des millions de mètres cube d’eau s’engouffrent à grande vitesse dans l’étroit chenal pour égaliser le niveau formant d’impressionnants remous. Lorsque la marée s’inverse la mer se calme et les bateaux peuvent circuler.

En dépit de l’agitation, nous avons apprécié visiter ce lieu bordé d’un paysage verdoyant, de petites maisons colorées et de l’immense pont du Salstraumen qui nous surplombait du haut de sa quarantaine de mètres. Le Saltstraumen en plus d’abriter le maelstrom, héberge une riche faune de poisson qui fait le bonheur des pêcheurs locaux.   

Lilou LAURENT